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jeudi, mars 28, 2024
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Ecobank célèbre la force féminine

Ecobank célèbre la force féminine : Un mois de mars dédié à l’accélération de l’inclusion

Au cœur du mois de mars, Ecobank se dresse fièrement pour célébrer la force et la résilience des femmes. Sous le thème « Accélérer l’Inclusion », ce mois a été dédié à mettre en lumière le rôle essentiel des femmes, en particulier des entrepreneures et des leaders inspirantes. Voici comment Ecobank a marqué ce mois, offrant un témoignage vibrant de son engagement envers l’égalité des genres et l’inclusion.

Au-delà de la parité, un engagement pour une inclusion totale

Pour Ecobank, l’inclusion et la diversité ne sont pas seulement des questions d’équilibre entre les sexes. Cela va bien au-delà du genre incluant l’âge, l’origine géographique, la religion, le parcours personnel et professionnel, l’éducation, les capacités physiques, le statut social, et bien plus.

Le groupe bancaire a affirmé son engagement en faveur de l’égalité des genres par le biais de déclarations du Directeur Général du Groupe et de ses Co-présidents du Comité Diversité et Inclusion. Ces annonces ont mis en lumière les progrès réalisés et les ambitions futures de l’entreprise pour créer un environnement où chacun peut s’épanouir pleinement.

Dans cet élan de soutien en faveur de l’inclusion, le personnel de la banque s’est lancé dans une campagne sur les réseaux sociaux arborant ce symbole en forme de cœur avec les doigts en guise de leur engagement pour la promotion de l’égalité du genre et l’élimination des obstacles entravant le progrès des femmes.

Un élan d’empowerment féminin en interne

Des conférences et des événements spéciaux ont été organisés pour discuter de sujets cruciaux tels que le développement professionnel, l’évolution de carrière et l’équilibre socioprofessionnel, mettant en avant les réussites et les défis des femmes actives.

La conférence interne du 06 mars 2024 en présence de la Ministre Françoise REMARCK et de Maître Florence LOAN et le Lunch Talk du 08 mars avec la coach Daniele GIROUD ont permis au personnel de la banque, d’échanger sur des sujets tels que la confiance en soi pour évoluer professionnellement.

Concert d’actions pour une réelle autonomisation de la femme

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, Ecobank a organisé, en partenariat avec la Fondation Manuella OLLO et ONU Femmes, une conférence sous le thème  » ’ ’́́ ‘ ̀ ‘ « . Cet événement a permis à la banque d’aller au contact des femmes ivoiriennes entrepreneures et chefs d’entreprises pour explorer ensemble les opportunités d’investissements et de développement qui s’offrent à elles, mais aussi pour promouvoir l’éducation et l’indépendance financière des femmes à travers son programme ELLEVER.

Du 19 au 20 mars, Ecobank Côte d’Ivoire a pris part au Forum Pro’Tech Her organisé par l’Unité Régionale EVAW de l’ONU Femmes. Lors de ce forum, la banque est intervenue sur les moyens d’accompagnement financier offerts aux femmes à l’instar de son programme ELLEVER, qui offre des enveloppes de financement spécifiquement adaptés aux besoins des femmes. Il s’en est suivi d’une Masterclass donnée par Aniéla KOFFI, Responsable PME /PMI chez Ecobank Côte d’Ivoire.

Des portraits de réussite pour l’accomplissement des femmes

À travers une capsule vidéo réalisée en collaboration avec le média Brut Afrique, la banque a mis en lumière le parcours de deux femmes cheffes d’entreprises ayant bénéficié de son programme d’accompagnement ELLEVER. Dans cette capsule, Claudia GADOU, Fondatrice de Carrelage Nos Origines et Fèmi YEO, Fondatrice de Wood Packaging Industry nous plongent dans leur quotidien de femmes, évoluant dans des milieux où leur présence aurait été autrefois inimaginable mais cela a pu être possible grâce à l’accompagnement plus que financier de Ecobank à travers son programme ELLEVER.

Tout au long du mois de mars, la banque a également tenue à mettre en avant ces collaboratrices à travers des récits authentiques du parcours professionnel de plusieurs d’entre elles dans le but d’inspirer des multitudes de femmes à poursuivre leurs aspirations professionnelles et à croire en leur potentiel.

À travers ces initiatives diverses et inspirantes, Écobank s’est solidement positionné comme un champion de l’égalité des genres et de l’inclusion. De la sensibilisation à l’action concrète, la banque a montré son engagement envers un avenir où chacun, indépendamment du genre, peut réaliser son plein potentiel.

Abidjan Planet

Tourisme: Focus sur la destination Côte d’Ivoire

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Le 25 mars 2024, la presse ivoirienne a été conviée à un séminaire journalistique sur le tourisme, qui s’est tenu à l’hôtel Movenpick au Plateau.

Sous le thème « Renforcer la narration touristique et ludique : stratégie médiatique pour valoriser la destination Côte d’Ivoire », ce séminaire a mis en avant l’importance de soutenir le tourisme local pour attirer l’attention sur notre pays.

Géraldine Vovor, Directrice de la Communication et de la Documentation du ministère du Tourisme et des Loisirs, a souligné l’occasion offerte par ce séminaire d’explorer ‘’en profondeur les différentes facettes de la narration touristique, de la présentation de nos sites emblématiques à l’utilisation des nouvelles technologies pour la promotion touristique’’. Une journée bien remplie qui s’est articulée autour de cinq sessions.

Attraits touristiques  

Guy Francis Kodjo, Conseiller Technique en charge des stratégies de développement au Ministère du Tourisme et des Loisirs

Guy Francis Kodjo, conseiller technique en charge des stratégies de développement, a présenté les attraits touristiques du pays. La Côte d’Ivoire qu’il subdivise en 7 zones touristiques, chacun avec ses spécificités Un riche patrimoine qui est mis en lumière par le projet « Sublime Côte d’Ivoire » lancé en 2018. Ce projet porté par le Ministre Siandou Fofana vise trois objectifs principaux, notamment créer des emplois, favoriser le développement territorial et hisser la Côte d’Ivoire en tête des nations touristiques du continent. ‘’Sublime Côte d’Ivoire’’ à travers sa réussite contribuera à faire de l’industrie touristique et hôtelière le 3ème pôle économique du pays.

Les loisirs, un pan du tourisme

Isabelle Anoh, DG des loisirs

Isabelle Anoh, Directrice Générale des Loisirs, a souligné l’importance des loisirs dans l’épanouissement individuel et la contribution au patrimoine touristique. Elle a présenté des initiatives de vulgarisation des loisirs culturels et sportifs. Ce département créé par décret en 2021 a sous sa coupole, les établissements de loisir, les parcs d’attraction, les casinos, les espaces de jeux numériques… les loisirs pour ce faire sont déclinés en 5 catégories notamment les loisirs sportifs, culturels, numériques, socioéducatifs et touristiques. L’une de ses missions est la vulgarisation de plusieurs loisirs inhérents à notre culture.  15 clubs de loisirs ont même été installés dans des écoles. Mieux, un projet de digitalisation des différents jeux est en cours de réalisation. Aussi, a-t-elle souligné que les loisirs contribuent au développement économique car de plus en plus d’opérateurs économiques s’investissent dans la création de points de loisirs.

Impact du tourisme sur le développement économique et social

Dr Fagama Klo, DG de l’Industrie Touristique et Hotelière

Le tourisme est un secteur lucratif qui génère des dividendes. Le Dr Klo Fagama, DG de l’industrie touristique et hôtelière, a dressé un tableau des pays les plus visités du monde, avec la France en tête. Toutefois, il croit que la Côte d’Ivoire a les moyens de se classer au premier rang sur le continent. En 2012, la contribution du tourisme au PIB était de 2,4 %, un chiffre qui a augmenté pour atteindre 7,3 % sept ans plus tard  (2019). Malheureusement, cette hausse a été sapée par l’avènement du covid-19, une pandémie qui a affecté l’économie mondiale. La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2024 a permis de replacer la Côte d’Ivoire au centre de toutes les attentions, avec un taux de visiteurs qui a atteint 2 millions. Ce chiffre se rapproche de l’objectif de 5 millions de visiteurs à atteindre d’ici 2025, tel que prévu par le projet « Sublime Côte d’Ivoire ». Il est important de noter que le secteur du tourisme est un pourvoyeur d’emplois et de richesses.

Monogaga raconté  

Dorothée Adou, à droite, recevant son diplôme de participation

La journaliste Dorothée Adou a partagé son expérience de 17 ans à promouvoir les richesses touristiques à travers un magazine radiophonique dénommé Monogaga. A travers sa voix suave, elle présente les richesses touristiques de notre pays dans un magazine de 15 minutes. Elle fait par ailleurs interagir les populations qui de plus en plus s’impliquent dans la redynamisation du tourisme dan sleurs localités.

Nouvelles technologies et promotion du tourisme

Christian Bohouman, Directeur de l’informatique, de la digitalisation et du développement des start-ups au Ministère du tourisme et des loisirs

Les nouvelles technologies sont désormais incontournables dans tous les domaines d’activités. Avec un simple smartphone, il est possible de voyager et de faire voyager, en faisant découvrir des sites reculés de la planète. C’est la magie des nouvelles technologies. C’est sur cette voie que s’est engagée la direction de l’informatique, de la digitalisation et du développement des start-ups. Son responsable, Christian Bohouman, a souligné lors de cette session l’importance de la digitalisation pour redynamiser le secteur du tourisme. Ainsi, un casque 3D a été mis en place pour permettre à quiconque le souhaite d’effectuer un voyage virtuel à travers les nombreux sites touristiques du pays. Cette stratégie vise à susciter l’envie de découvrir. De nombreux visiteurs lors de la CAN pourraient en témoigner.

alfred Dan moussa, Directeur de l’Istc Polytechnique

Cette journée a vu la participation du Directeur de l’Istc Polytechnique, Alfred Dan Moussa, qui, par une communication convaincante, a exhorté les professionnels des médias à se familiariser avec le jargon du tourisme et des loisirs.

Dr Kouacou Jean-Marie Atta, Directeur de Cabinet

De même, le Directeur de Cabinet du ministère du Tourisme, Dr Kouacou Jean-Marie Atta, a appelé à ouvrir de nouveaux horizons de collaboration pour écrire ensemble les pages glorieuses d’un tourisme prospère.

Ce séminaire s’est conclu dans l’espoir de futures rencontres, couronné par la remise de diplômes de participation.

Des journalistes ayant reçu un diplôme de participation

Ramadan: longs moments d’introspection

9ème mois du calendrier hégirien, le Ramadan est le seul mois dont le nom figure dans le Coran, il est pour les musulmans le mois saint par excellence car il constitue le mois du jeûne et contient la nuit du Destin (meilleure que mille mois de prières, de bonnes actions et d’invocation).

Le jeûne du mois de ramadan constitue l’un des cinq piliers de l’islam. Au cours de ce mois, les musulmans qui remplissent les conditions ne doivent ni manger, ni boire, ni avoir de rapport sexuel de l’aube au coucher du soleil. Ramadan est considéré comme le « mois de la charité » car, lorsqu’il s’achève, le fidèle doit s’acquitter de l’aumône de rupture, la zakât al-fitr.

La majorité des musulmans insiste sur l’observation locale du croissant lunaire pour marquer le début du ramadan, mais d’autres insistent sur le calcul de la nouvelle lune pour déterminer le début du mois. Puisque le premier croissant après la nouvelle lune n’est pas visible partout en même temps, les dates de début et de fin du mois dépendent de ce qui est visible selon l’endroit où l’on se trouve. C’est le lieu de saluer l’engagement des responsables religieux locaux.

Aïd el-Fitr

La fête islamique de l’Aïd el-Fitr, le 1er chawwal, marque la fin de la période de jeûne et le premier jour du mois suivant, après qu’une autre nouvelle lune a été repérée et confirmée par les guides de la communauté musulmane  ; l’Aïd arrive donc après 29 ou 30 jours de jeûne. Aïd el-Fitr désigne la fête de la rupture du jeûne, l’occasion de célébrations et de fêtes. Lorsque le jeûne est terminé, les musulmans se rendent dans les mosquées en début de matinée, vêtus de leurs plus beaux vêtements, pour la première prière de l’Aïd. Des présents sont ensuite remis aux enfants, des festins sont organisés et des visites aux parents et amis effectuées.

Solidarité et générosité

Ramadan est l’occasion de longs moments d’introspection personnelle chez les croyants. Pendant cette période, l’attention à autrui et les gestes solidaires envers les plus vulnérables sont particulièrement encouragés. En Côte d’Ivoire nous le vivons depuis plusieurs années à travers les séances de ruptures collectives et l’organisation de Tables du Ramadan, ouvertes à toutes les personnes dans le besoin.

Voyage: Bondoukou, la ville aux mille mosquées

Chef-lieu de la région administrative du Gontougo et la capitale du district Zanzan, au nord-Est de la Côte d’Ivoire, Bondoukou se situe à 416 km d’Abidjan. Surnommé la ville aux milles mosquées, Bondoukou est aussi riche de ses monuments ancestraux.

L’histoire de la création de la ville elle-même remonte aux environs des années 1043. On la surnomme « ville aux mille mosquées ».  Ce surnom s’explique par le fait qu’en moyenne, chaque famille musulmane, et il y en a plus de mille à Bondoukou, possèderait une mosquée dans sa cour. Bien que les gens associent souvent la ville au peuple Bron, il convient de noter qu’il y a une douzaine d’ethnies dans la région, notamment les Lorhon, les Nafana, les Gbin, les Bron, les Lobi, les Koulango, les Degha, les Djimini, les Gorombo, les Ligbi, les Noumou, et les Dioula.

L’histoire de la ville est marquée par des vestiges d’une époque glorieuse. Si certains sont complètement en ruine, leurs traces encore visibles captent l’attention des visiteurs. Parmi ceux-ci, l’on peut citer le musée des arts et traditions, la mosquée de Samory Touré, la maison du gouverneur Binger, la première case de Bondoukou ainsi que le village de Soko où vous pourrez découvrir ses singes sacrés.

La mosquée de Samory Touré

Situé non loin de la « case » de Binger, ce bâtiment a une allure plus imposante, bien qu’il porte lui aussi les marques du temps et témoigne d’un manque d’entretien évident. Il est difficile de dire avec certitude si l’Almamy a réellement habité cette maison. Certains affirment qu’il y a prié lors de son passage à Bondoukou, tandis que d’autres soutiennent qu’il n’y a même pas passé une nuit. C’est qu’Aboubacar Touré, un riche commerçant de l’époque faisant des affaires entre le Mali, le Ghana et le Burkina Faso, dit qui est à l’origine de cet édifice construit en 1800. Cette résidence serait ainsi la toute première maison de la ville construite sur deux niveaux. Les restes de l’ancien étage, soutenu par un jeu de poutres en rôniers, ainsi que quelques marches de l’escalier en terre battue menant au second niveau de la maison, en témoignent. Pour assurer une meilleure étanchéité, les briques de terre utilisées pour la construction du bâtiment ont été mélangées à du beurre de karité. Aujourd’hui, tout comme la maison de Binger, la maison de Samory est une ruine à ciel ouvert, où l’état de délabrement avancé ne permet plus une identification précise des différentes pièces qui la composaient autrefois.

La première case de Bondoukou

Considérée comme le « cœur » de la capitale du Zanzan, la première case de Bondoukou aurait été érigée par un certain Taki Adré. Pour y accéder, il faut s’adresser au roi des Gbins, actuellement Kouassi Yao Dabila, dont la cour se trouve non loin de l’édifice. Juste à côté de la case se trouve la tombe du second roi des Gbin, peuple fondateur de la ville, où se déroule le rituel du « dagafiago » ou « culte du feu » marquant le Nouvel An local, suivi de prières, d’offrandes et de libations.

La maisonnette conserve son toit, restauré à plusieurs reprises, ainsi que les parois d’un mur circulaire qui reçoivent parfois des couches de kaolin blanc.  Au fil du temps, cette maison est devenue sacrée et objet de culte. Les Gbins n’y pénètrent qu’une fois par an pour y offrir des sacrifices, à une date tenue secrète, bien que souvent associée au 25 décembre. Ce rituel annuel vise à protéger la ville des malheurs de toutes sortes.

La maison de Binger

La maison de Binger, dont il ne reste que des vestiges, se trouve au cœur d’une petite cour familiale. Louis-Gustave Binger y aurait été accueilli en décembre 1888, deux mois après l’arrivée de Marcel Treich-Laplène, par un riche marchand d’esclaves du nom de Moustapha Ouattara. Le temps et les intempéries auront eu raison de cette bâtisse. Toutefois, la doyenne de la concession persiste à conserver les reliques de cette époque. Construite en terre battue, elle présente des claustras triangulaires qui évoquent le style architectural soudanais. Aujourd’hui, elle est utilisée comme lieu de stockage pour le bois de chauffage, les bouteilles vides et les ustensiles hors d’usage. Seul témoignage de la présence de Binger, un panonceau de ciment affiche en lettres manuscrites : « Ici logea le capitaine Binger lors de sa première exploration de la Côte-d’Ivoire en 1888 ».

Le musée des arts et traditions

Classé monument historique par l’Etat, le musée des arts et traditions se distingue par son architecture. Situé à un point de croisement des quatre principales artères de la ville, l’édifice occupe l’emplacement du tout premier marché de Bondoukou. Ce marché a cessé ses activités en 1971, après de la construction du marché central actuel. Abandonné pendant 18 ans, le bâtiment a été rénové en 1989, passant de la terre cuite à une structure renforcée en ciment. Cette transformation n’a pas altéré son plan d’origine, qu’on retrouverait également au Mali, notamment à Bamako et à Sikasso. Ayant désormais fière allure, l’esplanade du musée a baptisée ‘’place de la république’’. Elle sert à l’organisation de plusieurs cérémonies. Aussi dans la cour, se trouve la première machine à charbon ayant servi pour le bitumage de la ville.

Les singes sacrés de soko

Les singes sacrés de soko

Soko, est un village du département de Bondoukou situé à la frontière avec le Ghana. Il doit sa célébrité à ses singes. Des primates qui depuis plusieurs siècles cohabitent avec les villageois. De passage dans cette contrée, certaines personnes y marquent un arrêt pour vivre leur propre expérience. La légende continue cependant d’alimenter l’origine de ces primates. Une visite dans ce village a permis de rencontrer l’un des dépositaires de l’histoire véritable de ces singes. Il s’agit du doyen Ouattara Adama dit Katanga, qui est le conseiller du chef du village.

D’entrée, il dément la conception selon laquelle ces singes seraient des morts réincarnés. Une explication qui surement s’appuie sur le fait que ces singes vivent à proximité d’un cimetière.

L’histoire de ces singes remonte selon lui, à une époque très ancienne. Tolè Mêla, un chasseur d’éléphant quittait son village Wolkehi pour chasser sur les terres de soko. Habitué à ce territoire, il décide un jour de s’y installer.  Il trouvera sur place ces singes. Paradoxalement, il n’a jamais osé tirer sur l’un d’entre eux. Laissant naître un climat de confiance entre les primates et le chasseur. La cohabitation fut pacifique. Tolè Mêla, s’érigea en leur protecteur. D’ailleurs les grimaces des singes lui ont permis de vaincre sa solitude. C’est donc ce chasseur qui a imposé à ses descendants la protection de ces singes. Il a même demandé à qui tuerait un singe de façon accidentelle de lui offrir une sépulture comme un humain.

Les singes sacrés de soko

Cette consigne a traversé les générations. Le mot est bien passé, car il a donné à ces singes un caractère sacré. Ils sont aujourd’hui l’attraction de ce village. Des personnes extérieures y vont rien que pour voir ces primates qui sautent de branches en branches. A en croire l’homme qui s’occupe de leur nourriture, c’est tôt le matin qu’ils sont plus visibles. Avec de la banane douce ou des graines d’arachides vous serez les biens venus à soko…

Texte : Mano

Le rallye Bandama raconté par Alain Ambrosino

Alain Ambrosino parle du Bandama et de sa carrière / 3 fois champion d’Afrique et 5 fois champion de Côte d’Ivoire / 10 paris-Dakar et meilleur classement 3ème

Parlez-nous du Bandama

Je crois qu’avant 1969, il y avait déjà eu une épreuve. Ce n’était pas encore le Bandama. Après l’écurie ivoire avec son président M. Gardel qui a lancé le premier rallye Bandama.

Ce dernier est décédé pendant les reconnaissances. Pendant de nombreuses années, il y a eu le trophée Gardel décerné en signe d’hommage sur les rallyes ivoiriens. Il est le départ du rallye.

Jean Claude Bertrand, un forestier installé en CI, qui a continué le rallye du Bandama. Il est à l’origine du Bandama international, il avait des connaissances avec de grands équipages étrangers.

Ce qui a fait véritablement démarrer le rallye, c’est qu’en 72 sur 30 équipages en lice, aucun à l’arrivée. Sur 5000 KM, il y a eu de nombreux problèmes, c’est vrai que les voitures n’étaient pas bien préparées mais il y a eu des pluies énormes. C’est de là qu’est partie la légende qui faisait du Bandama le rallye le plus dur du monde. Tout le monde voulait donc venir découvrir ce rallye.

Il fallait courir sur 4 jours en faisant le tour de la Côte d’ivoire. On partait d’Abidjan pour Abengourou, Aboisso pour revenir sur Abidjan. C’était une mise en jambe. Ce qui devait faire entre 600 et 700 Km.
Après on partait sur Yamoussoukro, Ferké, Korhogo, Odienné, Yamoussoukro, man, duekoué, Taï, San Pedro vers 21H avec 3 heures de repos. Le final par la l’actuelle côtière. C’était un véritable tour de la CI.

Il faut ajouter qu’avant, il fallait faire la reconnaissance de 5000 Km.

Lorsque je suis devenu pilote professionnel pour Peugeot, j’ai participé à une course au Kenya. Il fallait prendre les notes, les contrôler puis participer à la course. Donc 3 fois 5000 km.

La règlementation a désormais changé. Les courses se font sur 300 à 500 km.

Pourquoi le Bandama ne se limite qu’à Yamoussoukro ?

Ce n’est pas que le Bandama qui a connu une restructuration. C’est partout. Au Kenya, l’environnement est plus attrayant que celui du Bandama.

En Afrique, il y avait le Bandama, le rallye du Kenya et celui du Maroc qui comptaient pour le championnat du monde.

Pourquoi les moins de pilotes étrangers ?

Il n’y a plus d’usine. A l’époque par exemple, Peugeot était intéressée par l’Afrique. Et si vous remportez le Bandama, cela signifiait que votre véhicule est costaud. Du coup, il y avait un véritable intérêt pour ces marques-là.

Les marques communiquent autrement.

Aussi, on a un championnat du monde qui ne prend en compte que le safari rallye du Kenya en Afrique et la quasi-totalité des épreuves se trouve en Europe. C’est l’une des raisons qui explique la faible affluence de compétiteurs étrangers.

Alain Ambrosino parle du Bandama et de sa carrière / 3 fois champion d’Afrique et 5 fois champion de Côte d’Ivoire / 10 paris-Dakar et meilleur classement 3ème

Jusqu’à présent, le Bandama fait partie du championnat d’Afrique. L’inconvénient, c’est qu’à ce championnat, il y 7 épreuves et 6 se trouvent à l’Est dont 1 en Afrique de l’ouest. Du coup, il n’y a pas grand intérêt à venir au Bandama. La fédération internationale a fait le constat mais les retombées financières ne suivent pas.

Depuis le Covid, même les pilotes européens qu’on arrivait à faire venir ne peuvent plus. Le fret qui a augmenté et surtout le temps mis des ports européens au port ivoirien.

Par le passé, le championnat d’Afrique couvrait toute la région. Kenya-Zimbabwe-Maroc-zaïre-Rwanda-Burundi-Bandama. Sauf que désormais, le championnat d’Afrique concentre toutes les épreuves en Afrique de l’est.

Cette situation n’est pas en train de ruiner le Bandama ?

Je ne crois pas pour une raison bien simple. Lorsque vous prenez par exemple le rallye du Rwanda qui a 10 voitures au départ ; Burundi, 12 voitures, le Bandama arrive à avoir 25 voire 30 voitures. Ce n’est pas le Bandama que ça tue. La chute de l’audience du rallye est mondiale, la règlementation a changé, c’est trop compliqué. Le Bandama a toujours sa place. Il est tellement mythique qu’il y aura toujours du monde.

Avez-vous souvenance de votre première participation au Bandama ?

Depuis l’âge de 12 ans, je dessinais des voitures. J’ai toujours été intéressé par les voitures de course et autres véhicules. Je n’avais qu’une hâte, c’est d’obtenir mon permis pour faire mon premier rallye. Heureusement, il y a eu le Bandama.

J’ai eu ma première voiture à 18 ans. Lorsque je roulais, il m’arrivait de croiser un monsieur la quarantaine par-là, que je ne connaissais pas trop. Nous avions la même voiture. Lorsqu’on se croisait, on se faisait un petit défi. C’était comme ça tout le temps. Il nous arrivait de discuter quelques fois.

Arrive le rallye du Bandama. Je précipite pour aller m’inscrire mais la secrétaire me dit qu’il fallait détenir son permis depuis un an. Alors que moi ça ne faisait que 6 mois. Coup de massue. J’étais éliminé. Découragé, je rentrais lorsque je croise un homme. Henri Aboudara, vice-président de l’écurie ivoire qui organisait le rallye. C’est lui qui me donne ma chance.

Je conduisais une Renault R8. Marc Gerenthon qui avait le même véhicule avait remporté la course. Mon équipage a fini 6è. Le challenge c’était de finir les 5000 Km.

La première fois que j’ai fini la course c’était en 1974. J’étais le premier ivoirien. Peugeot m’a repéré. C’est de là que ma carrière a été lancée.

A l’époque, on avait des pilotes comme Samir Assef, Mitri, choteaux de grands pilotes. Il y a le facteur chance dans un premier temps, j’étais un peu plus sérieux dans les préparations. Shekhar Metha, nous étions deux en Afrique à avoir eu la même carrière.

Qui était votre copilote ?

J’en ai eu pas assez. Le premier était jean Robert bureau qui était le chef d’atelier de Hertz, Après, il y a eu Daniel le Saux quand je suis passé professionnel. C’est grâce au sérieux du copilote que nous avons gagnés.

Quels sont les pilotes qui vous ont le plus marqués ?

Björn waldegard un suédois, sans doute le meilleur en Afrique qui était bon sur tous les terrains. Ari Vatanen le finlandais ou encore la française, Michèle Mouton.

Avez-vous une anecdote à nous partager ?

Il y en a tellement mais je vais en choisir l’une entre elles. Je me souviens qu’une fois pendant la course, on venait de Bouaké pour Yamoussoukro. Un moment le copilote me fait savoir qu’il a égaré un de ses carnets de note.

A l’époque, il n’y avait aucune indication. Que faire. Du coup on est resté là à attendre faisant semblant de changer la roue. Et une voiture est venue derrière. C’est elle qu’on a suivi pour retrouver notre chemin.

Comment voyez-vous l’avenir du Bandama ?

L’avenir pour moi, c’est revenir au championnat du monde. C’est très compliqué parce que ça coûte beaucoup d’argent. Je pense que ça serait intéressant pour le pays. J’ai maintes fois essayé de monter des budgets que j’ai présenté à un haut niveau mais malheureusement ça n’a pas été suivi.

J’ai fait venir jean TODT président à l’époque de la fédération internationale. Je l’ai fait venir avec Michèle Mouton qui elle était membre de la FIA en charge du championnat du monde. Je leur ai soumis notre intention de revenir au championnat du monde. Je leur ai parlé de notre spéciale qui est un circuit de 70 km. Michèle a fait cette spéciale. A son retour, elle a apprécié. Un moment on était bien engagé pour revenir mais le seul blocage était financier.

J’ai bon espoir qu’on y arrive.

Interview avec Carine Oulaté AKA

Surnommée le « couteau suisse » du digital, Carine Oulaté AKA partage son parcours atypique. Du basket professionnel aux métiers du digital, elle nous raconte comment le hasard et sa détermination l’ont menée à devenir une figure incontournable dans le domaine du digital en Côte d’Ivoire.

Comment êtes-vous arrivée au digital ?

Mon entrée dans le domaine du digital s’est faite par le hasard. Après le Bac, je suis partie étudier en France. À l’époque, le basket était ma passion. Je jouais tout en suivant mes cours à l’université. Ma mère m’a conseillée d’étudier la fiscalité, mais à la vérité je n’ai pas vraiment été accrochée. Le basket était toute ma vie.

Un jour, j’ai eu un accident qui a mis fin à mes rêves de jouer en professionnel. C’était un moment très difficile pour moi. Une nuit, en proie à la dépression et à l’insomnie, je regardais la télévision quand je suis tombée sur un reportage parlant du digital et des nouveaux métiers du futur. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai été immédiatement attirée.

C’était comme un signe du destin. En regardant ce reportage, les larmes aux yeux, je réalisais que ma vie prenait un nouveau tournant. À l’époque, j’avais même remporté le championnat de basket de France avec l’équipe de Rennes, et un club aux États-Unis m’avait contactée. Tout semblait s’ouvrir à moi, mais la blessure est intervenue.

Une voix intérieure me disait que le digital était mon futur, que c’était là que je devais me diriger. Le lendemain, je me suis inscrite dans une filière du digital à l’université, et c’est ainsi que tout a commencé.

Que faites-vous en ce moment ?

Lorsque j’ai découvert le digital, je me suis inscrite à un Master en Pratique Professionnelle de l’Internet (PRANET). Ce programme m’a permis d’acquérir des compétences dans tous les domaines liés à l’internet. Certains me surnomment d’ailleurs le « couteau suisse » du digital. Je suis probablement la seule femme africaine francophone à posséder un diplôme pour chacun des métiers du digital, notamment l’infographie, la gestion des réseaux sociaux, la création d’applications et de sites internet, ainsi que la cybersécurité. Je touche à tout. Comme le dit ma mère, je suis une entreprise à moi toute seule, car en plus du digital, j’ai une formation en RH et en fiscalité.

En intégrant le marché ivoirien, j’ai réalisé qu’il m’était impossible de me spécialiser dans un seul domaine du digital parce que les gens t’obligeaient à toucher à tout. Beaucoup de personnes exercent dans ce secteur, mais très peu sont diplômées, ce qui entraîne beaucoup d’amateurisme. Cela fait que je suis constamment sollicitée pour diverses tâches, telles que la gestion de site internet, le personal branding, ou encore le conseil aux personnalités politiques.

 Carine Oulaté AKA: Une experte du digital au parcours inspirant
Carine Oulaté AKA: Une experte du digital au parcours inspirant

Aujourd’hui, je suis incapable de définir précisément mes activités dans le digital. Je suis plus reconnue pour mon expertise en cybersécurité. J’ai aidé plusieurs personnes, notamment des personnalités publiques, à récupérer leurs données après des piratages.

Constatant que beaucoup attendent que les choses se compliquent pour agir, j’ai décidé d’anticiper les problèmes en lançant des formations. J’ai créé des réseaux où je partage régulièrement des conseils pratiques et des astuces pour aider les internautes à éviter les pièges et à améliorer leur contenu.

Quel état des lieux pouvez-vous faire du digital en Côte d’Ivoire ?

Le développement du digital en Côte d’Ivoire a connu un parcours marqué par des débuts empreints de bricolage. Tout a commencé avec l’émergence des blogs, qui ont donné naissance aux premiers blogueurs. L’avènement des réseaux sociaux a ensuite propulsé ces pionniers du blogging au statut d’experts du digital. Les premières opportunités se sont alors offertes à eux, mais leurs interventions étaient souvent caractérisées par du bricolage, bénéficiant parfois de la chance du débutant.

En 2017, date à laquelle je suis rentrée définitivement à Abidjan, j’ai réalisé un petit état des lieux du marché, qui m’a permis de constater qu’il y avait de nombreuses lacunes que les acteurs ignoraient. Je suis convaincue que la formation serait bénéfique pour beaucoup. Ces mêmes acteurs devraient faciliter l’ouverture du marché à des personnes plus compétentes. Les consommateurs, quant à eux, adoptent souvent une approche peu judicieuse des réseaux sociaux. Je ne leur en veux pas, car ils s’inspirent simplement de ce qu’ils voient fonctionner.

À l’origine, les réseaux sociaux étaient utilisés avec mesure, les propos étaient mesurés et les gens faisaient preuve de pudeur, respectant ainsi les us et coutumes africains. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Les comportements provocateurs et les injures sont applaudis et génèrent des likes. Des jeunes femmes deviennent célèbres en se dénudant. Les consommateurs s’adaptent progressivement à cette évolution.

D’un côté, il y a des prétendus experts insuffisamment formés, et de l’autre, des consommateurs désorientés. Heureusement, le gouvernement tente de mettre en place des réglementations pour encadrer ce domaine en pleine mutation.

Quelles aptitudes à avoir pour le digital ?

Il est essentiel d’avoir certaines compétences pour réussir dans le domaine du digital. Tout d’abord, il faut avoir une grande ouverture d’esprit, en n’occultant pas le fait  que l’on travaille pour une communauté aux goûts variés et cosmopolites, et non pour soi-même.

La curiosité est également une qualité primordiale. Le digital évolue rapidement, il est donc nécessaire de se former en permanence pour rester à jour. Les formations sont constantes et il est important de les suivre pour rester compétitif.

Enfin, cultiver l’humilité et avoir un amour pour l’apprentissage sont des qualités qui peuvent grandement contribuer au succès dans le domaine du digital.

Quelles sont les difficultés auxquelles avez-vous été confrontée ?

Partir en France m’a coupée de mon réseau, ce qui a été ma première difficulté. Deux ou trois ans avant mon retour en Côte d’Ivoire, j’avais envoyé mon CV à certaines personnes sans obtenir de réponse. Vexée, je suis rentrée à Abidjan avec un plan de carrière précis : travailler pendant 5 à 10 ans avant d’ouvrir ma propre agence. Cependant, à peine deux jours après mon retour, j’ai décroché un contrat grâce au bouche-à-oreille.

Au fil du temps, j’ai réalisé que certains « experts » locaux commettaient de nombreuses erreurs. Discrètement, je donnais des conseils à certains d’entre eux et j’étais de plus en plus sollicitée pour mon expertise. Un jour, un jeune humoriste web m’a contactée après s’être fait arnaquer par un prétendu expert en piratage. Cet épisode m’a incitée à publier un contenu sur la monétisation, qui a suscité un grand intérêt avec plus de mille likes en deux heures. J’ai réalisé qu’il y avait une piste à explorer et que les internautes avaient besoin de petites astuces.

Le lendemain, j’ai publié un autre contenu et plusieurs personnes, y compris des personnalités publiques, ont commencé à me contacter pour des problèmes de piratage. En l’espace de six mois, j’avais réalisé le plan de carrière de dix ans que je m’étais fixé. De plus, Facebook a élargi les termes de notre partenariat.

Quel lien avez-vous avec Meta ?

Je suis partenaire média et personnalité publique chez Meta, l’entreprise mère de Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger. Mon rôle est d’être l’interface entre la communauté et Facebook. Par exemple, si une personne rencontre un problème sur l’un de ces réseaux, je peux prendre en charge ses requêtes et communiquer directement avec Meta, ce qu’une personne lambda ne peut pas faire. Ce partenariat s’adresse principalement aux marques, aux grands médias et aux personnalités publiques, mais lorsque je suis sollicitée par un citoyen lambda, j’essaie quand même de l’aider en mettant à contribution mon expérience.

Pensez-vous que le digital  un domaine propice à la gent féminine ?

Oui, mais malheureusement, il est encore largement dominé par les hommes. Je crois fermement que le digital conviendrait parfaitement aux femmes. C’est un domaine qui demande d’être multitâche pour réussir, et nous savons tous que les femmes excellent dans ce domaine. Lorsque j’ai découvert le digital, j’ai réalisé à quel point il pouvait être bénéfique pour les femmes, surtout celles qui n’ont pas facilement accès à la formation ou aux ressources nécessaires pour entreprendre.

Comment le digital peut-il contribuer à l’autonomisation des femmes ?

Le digital peut contribuer à l’autonomisation des femmes de différentes manières. Tout d’abord, il offre un accès gratuit à des formations en ligne, ce qui signifie que même les femmes vivant dans les régions les plus isolées peuvent bénéficier de ces ressources en ayant simplement une petite connexion Internet. Grâce à ces formations, elles peuvent acquérir de nouvelles compétences et se préparer à intégrer le marché du travail. Par exemple, une agricultrice peut utiliser les réseaux sociaux pour vendre sa récolte directement en ligne, sans passer par des intermédiaires. En utilisant le digital de manière judicieuse, les femmes augmentent leurs chances de réaliser leurs objectifs et de devenir plus indépendantes.

Y a-t-il des jeunes filles qui vous approchent ?

Ces deux dernières années, j’ai été agréablement surprise par le nombre croissant de jeunes filles intéressées par l’apprentissage du digital. Je reçois de nombreuses demandes dans des domaines tels que le codage, la création de sites internet et la production de contenus en ligne. Il est même arrivé que des écoles me sollicitent pour des conférences, et à ma grande satisfaction, ce sont principalement des jeunes filles qui me contactent à la fin de ces interventions.

Que pensez-vous de la journée des femmes ?

Je suis partagé à propos de la Journée des femmes. D’un côté, il y a celles qui la voient comme une célébration, ce qui peut parfois m’irriter. Je pense que le véritable sens de cette journée est parfois mal compris. J’aurais préféré qu’elle soit davantage axée sur les réalisations et les actions des femmes dans la société. Si la femme était pleinement reconnue pour sa contribution à la société, nous n’aurions peut-être pas besoin d’une journée dédiée ; cela se manifesterait naturellement. Je salue toutefois les luttes menées jusqu’à présent et je crois qu’il reste encore beaucoup à faire pour l’égalité des genres.

Quel impact pensez-vous avoir sur les générations futures ?

À travers mon parcours, j’ai réussi à inspirer certaines jeunes filles. Le message que je veux transmettre est celui de la persévérance : il ne faut jamais abandonner. Chaque échec n’est pas une fin en soi, mais une opportunité d’apprendre et de progresser. Il est essentiel de s’imposer par son travail et sa détermination. J’encourage vivement les jeunes filles à s’intéresser au digital, car c’est là que se trouvent les métiers de demain. Je les incite à se former et à rester attentives aux opportunités qui se présentent dans ce domaine en évolution constante.

Texte : Mano

Photo Éditions voltage

L’AFI mobilise 70 mille dollars pour le centre d’Abe Yapo

En marge de la CAN, s’est jouée la coupe d’Afrique de la mode. Une levée de fonds a été organisée à l’intention du centre artisanal d’Abe Yapo Elisabeth de Montezo.

À l’initiative de la philanthrope et entrepreneure de mode, Dr Precious Motseppe, Africa Fashion International (AFI), dont elle est la fondatrice, a organisé une levée de fonds destinée au centre artisanal Abe Yapo Elisabeth. Celle-ci a engrangé 70.000 dollars, soit un peu plus de 40 millions de francs CFA.

L’AFI mobilise 70 mille dollars pour le centre d’Abe Yapo

C’était le 9 février 2024 sur l’esplanade du Sofitel Hôtel Ivoire. Une cérémonie qui s’est déroulée à quelques jours de la grande finale de la 34ème édition de la CAN. Il s’est agi pour l’AFI de réunir sur un même T, différents stylistes et non des moindres issus des 24 nations ayant pris part à cette compétition. L’on a pu reconnaître des tenues de stylistes tels que Urban Zulu de RDC ou encore, de Loza Maleombo, de Lafalaise Dion , du doyen de la mode africaine, Pathé’O et bien d’autres.

Une magnifique soirée dont le clou a été une vente aux enchères. Les objets enchéris étaient un prototype du ballon devant servir pour la finale le dimanche suivant, puis un maillot signé de Seko Fofana, joueur de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Les enchères ont donné 20 mille dollars puis un chèque de 50 mille dollars qui a été remis à la fondatrice du centre Abe Yapo Elisabeth, qui n’est autre que la renommée styliste Michèle Yakice.

Les enchères ont donné 20 mille dollars puis un chèque de 50 mille dollars qui a été remis à la fondatrice du centre Abe Yapo Elisabeth

Une cérémonie rehaussée de la présence d’autorités politiques, notamment la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, qui a contribué au rayonnement de cette soirée. Avec elle, l’épouse du Vice-Président de la République, Maïmouna Koné. D’un autre côté, l’on avait les responsables de la CAF, avec à leur tête son président Patrice Motseppe et son épouse, Dr Precious Motseppe.

L’AFI, depuis 16 ans maintenant, permet aux consommateurs du monde entier de découvrir des vêtements, des accessoires et des produits de luxe africains uniques et de haute qualité, issus de créateurs établis et émergents.

Centre artisanal Abe Yapo Elisabeth

L’AFI mobilise 70 mille dollars pour le centre d’Abe Yapo Elisabeth
L’AFI mobilise 70 mille dollars pour le centre d’Abe Yapo Elisabeth

Du nom de la défunte mère de la styliste Michèle Yakice, le centre artisanal Abe Yapo Elisabeth est un centre de filles. Situé à Montezo dans la ville d’Alépé, le centre initie au métier de tissage. En effet, l’idée naît en 2013 à l’initiative de Michèle Yakice. Celle-ci sollicite l’UNESCO dans l’optique de monter un centre de formation à l’intention de 50 jeunes filles de la région, à raison de 10 filles par village. Cette formation visait à briser la croyance selon laquelle le métier de tissage est réservé uniquement aux hommes. Le projet a donc permis de former des femmes à ce métier noble.

Au terme de celui-ci, Michèle Yakice a souhaité qu’il soit pérennisé. C’est ainsi qu’avec un appui financier de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire, le centre sort de terre deux ans plus tard. Bâti sur deux niveaux, il forme au métier de tissage. Les productions de ce centre sont transférées à la Maison Michèle Yakice qui les utilise dans la confection de ses vêtements. Désormais, avec cette levée de fonds, le centre devrait se développer et créer davantage de métiers dans la région.

Texte : Mano

ART : « Relier les Rails » de Soro Kafana

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La galerie Walls House of Art, à Marcory Zone 4, a accueilli ce jeudi 11 janvier 2024 le vernissage de l’exposition solo de l’artiste sculpteur Soro Kafana. Le vernissage avait pour thème : « Relier les Rails ».

À travers ses sculptures géantes, l’artiste nous appelle à renouer avec nos liens, nos origines, nos traditions que nous sommes en train de perdre au fil du temps. Marqué par certains évènements qu’il considère comme une menace, Soro Kafana s’arme de son art, tire la sonnette d’alarme, et nous invite à nous ressaisir pour la conservation de nos valeurs ancestrales africaines.

L'artiste Soro Kafana
L’artiste Soro Kafana

Dans un monde où les liens entre les hommes sont rompus, où nous ne trouvons plus d’espace pour échanger, nous nous sommes coupés du monde qui nous entoure et de la force de la connexion avec l’humanité, le retour aux sources s’impose.

C’est pourquoi l’artiste invite son public à réfléchir avec son exposition « Relier les Rails », qui explore la nécessité de reconstruire nos liens perdus.

Natif de Mankono dans le nord ivoirien, Kafana Soro est fils de forgeron et provient d’une famille d’artisans. Il intègre l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle pour travailler la sculpture monumentale à l’argile. Plus tard, dans son apprentissage auprès de son « maître » Jems Koko Bi, le bois finit par s’imposer à lui comme matière de prédilection.

Le vernissage de l'exposition de Soro Kafana

A travers cette exposition, Soro Kafana, profondément attaché à sa culture Sénoufo, se questionne sur l’avenir de son identité culturelle, de plus en plus marquée par des cultures étrangères.

Abidjan Planet

ECOBANK et VISA présentent le trophée de la CAN

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La 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations s’apprête à illuminer Abidjan.

L’emblématique trophée a trouvé son foyer temporaire sur les rives de la lagune ébrié après un périple mémorable à travers l’Afrique. Cette CAN dite de l’hospitalité symbolise l’unité et la prospérité de tout un continent.

L’événement qui s’est déroulé au siège d’Ecobank ce lundi 8 janvier 2024, a été marqué par une célébration empreinte de gratitude et d’enthousiasme. Le ministre délégué des sports, Adjé Silas Metch accompagné d’éminentes personnalités dont le DG d’Ecobank Côte d’Ivoire par ailleurs directeur régional de l’UEMOA Aithnard Paul-Henri, et Ismaël Diaby Vice- Président de Visa, ont honoré de leur présence cet événement historique.

Le partenariat stratégique entre Ecobank et Visa a été mis en lumière par Paul-Harry Airthnard car, incarnant une vision commune de propulser les solutions de paiement digital pour favoriser le développement économique. Cette alliance ne se limite pas à l’événement sportif, mais s’étend à un engagement social concret, offrant aux commerçants locaux un accès privilégié à des solutions digitales et des opportunités de croissance.

Ismaël Diaby, VP de Visa Afrique de l’Ouest, a souligné l’héritage durable de cette collaboration, mettant en avant la création de la carte ‘’Collector’’ d’Ecobank mise en service à la faveur de la CAN et qui vise à faire vivre une très belle compétition aux populations mais surtout à familiariser les commerçants aux paiements digitaux de sorte à stimuler leur activité économique.

La CAN, prévue du 13 janvier au 11 février 2024 à Abidjan, ne se résume pas à un tournoi sportif de renom. Elle incarne un catalyseur d’unité et d’opportunités économiques, où le sport devient le vecteur d’un développement inclusif.

La presse, témoin de cet événement significatif, contribuera à partager cette vision d’une Afrique unie et prospère, portée par l’alliance fructueuse entre Ecobank, Visa et l’ensemble du continent.

Coupe d’Afrique des Nations 2023: Akwaba à Abidjan

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La vibrante capitale économique de la Côte d’Ivoire, a une histoire riche et une présence dynamique dans la région.

Autrefois capitale administrative et politique jusqu’au transfert officiel à Yamoussoukro en 1983, Abidjan est aujourd’hui un « district autonome » regroupant dix communes historiques et quatre sous-préfectures périphériques, fusionnées dans une expansion urbaine fulgurante.

Avec une population de 6 321 017 habitants dans ses 2 119 km², dont 5 616 633 résident dans les 422 km² de la ville historique, Abidjan représente environ 21,5 % de la population nationale et contribue à hauteur de 60 % au produit intérieur brut du pays.

En tant que ville la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest francophone et la deuxième en termes de taille, elle est un pôle majeur de la francophonie, seulement surpassée par Lagos au Nigeria dans la région.

La ville est divisée en deux parties distinctes : Abidjan nord, continental partie nord de la lagune Ébrié et Abidjan sud (partie située sur la bande lagunaire d’Abidjan), s’étendant le long de la lagune Ébrié.

Elle se compose de dix communes, dont des périphéries formant le Grand Abidjan, englobent des zones comme Anyama, l’une des villes périphériques dont le stade est désigné pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

L’aéroport Félix Houphouët-Boigny, le plus grand de la ville, est un symbole de modernité, offrant toutes les commodités d’un aéroport international. Se déplacer à Abidjan est facilité par la présence de divers moyens de transport.

Abidjan Planet