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Afrikfashion Week 17 : quand sport et mode s’entrelacent avec élégance

La 17e édition d’Afrikfashion Week, orchestrée par l’incontournable Isabelle Anoh, s’est tenue du 14 au 16 novembre 2024 à Abidjan, transformant la capitale ivoirienne en un haut lieu de créativité et de glamour. 

Cette année, l’événement a pris une dimension inédite en fusionnant deux univers qui captivent : la mode et le sport. En écho à la fla victoire des éléphants lors de la Coupe d’Afrique des Nations, Isabelle Anoh a créé un pont entre ces deux mondes. Elle y a associé des icônes du football. Certains des héros de l’épopée victorieuse de 1992 ont répondu présents, troquant leurs crampons pour des tenues d’exception signées par des créateurs renommés. Lors du cocktail de lancement, ces légendes du sport ont défilé avec aisance, incarnant la rencontre parfaite entre performance et raffinement. D’autres, sont intervenus dans une courte vidéo diffusée lors de la soirée du grand défilé.

Une programmation riche et captivante

Cette édition s’est articulée autour de trois temps forts. Les événements ont débuté par un panel d’échanges autour du thème ‘’défis et opportunités du financement de la mode en Côte d’Ivoire’’. Le second jour a été consacré à l’excellence à travers une cérémonie de remise de parchemins à des apprenants de l’école de formation Michèle Yakice. Puis l’apothéose avec le grand défilé au soir du 16 novembre. Cette édition a été permis de rendre un hommage à Saint Joe, figure emblématique de la mode africaine, décédé le 30 octobre 2024.

Un défilé célébrant la créativité africaine

Le Palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire a vibré au rythme des créations de 16 stylistes africains. L’une des particularités de cette édition a été de convier des stylistes issus de pays avec qui la Côte d’Ivoire a disputé des rencontres lors de cette CAN et bien d’autres non nationaux qui ont marqué de leur empreinte cette afrikfashion week offrant une richesse culturelle et stylistique. 

C’est Michèle Yakice, doyenne et pionnière de la couture en pagne tissé, a ouvert le bal avec une collection aux pièces, empreintes de nostalgie et de modernité, réalisées pour la cérémonie d’ouverture de la CAN. Elles ont été fièrement arborées par des mannequins dont la cadence des pas se faisant au rythme de sons qui ont égayé la Can. Ces tenues sont désormais exposées au Musée des Costumes de Grand-Bassam. D’autres stylistes ont par la qualité de leur travail ébloui le charmant public.  

De KUMI du Mali avec des créations alliant coton mauritanien, lin et soie, En passant par Emma Style du Sénégal qui présentait une collection, véritable ode à l’élégance africaine, mêlant brocart, organza et perles, célébrant la féminité et les traditions ancestrales. Ou encore Black Mode 266 du Burkina Faso avec sacollection Black Résilience, sublimant des matériaux insolites comme la toile de jute et la chambre à air, ont suffi à rehausser la soirée.

L'incontournable Isabelle Anoh
L’incontournable Isabelle Anoh

Un vivier de talents 

La mode ivoirienne est en pleine effervescence, portée par une nouvelle génération de créateurs qui imposent leur talent avec audace et créativité. Lors de la dernière édition de l’Afrikfashion Week, ces « jeunes pousses » ont confirmé que l’avenir de cet univers compétitif est entre de bonnes mains.

Tiécoura Sangaré a fait sensation avec sa collection « Red Carpet », un mariage original de bogolan et de kita, qui a captivé par son unicité et son ancrage dans la tradition. Mad & Lee a, séduit avec « Offside », une ligne inspirée par la dynamique du hors-jeu, alliant élégance et esprit sportif.

Le styliste Senac House a ému l’audience avec « Mon Amour pour Colette », une collection dédiée à sa mère, exprimant la force de l’amour filial à travers des pièces élégantes et émouvantes. D’autres noms, comme Dieudonné Trah et Don Rodrigue, se sont également distingués, affirmant leur place dans le paysage de la mode ivoirienne grâce à des créations aussi novatrices que percutantes.

La maison Niamien Couture, déjà reconnue pour ses œuvres avant-gardistes, a confirmé son rôle de pionnière, repoussant les limites de l’innovation dans la mode africaine.

Le clou de cette édition a été le retour magistral de Gilles Touré sur le podium, avec sa collection « Féline ». Ce défilé, véritable chef-d’œuvre, a révélé une fois de plus la finesse et la maîtrise qui caractérisent le travail de cet émérite styliste.

Afrikfashion Week a prouvé que la mode ivoirienne regorge d’un vivier de talents prêts à élever l’industrie au plus haut niveau, avec de nouvelles créations, idées et inspirations qui promettent de rayonner sur la scène africaine et au-delà.

Texte : Mano

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