SUCAF

Carl-Édouard Keïta fait revivre le Goumbé à la Galerie Cécile Fakhoury

Du 13 février au 12 avril 2025, la Galerie Cécile Fakhoury à Abidjan accueille ‘’Goumbé’’, la première exposition personnelle de Carl-Édouard Keïta en Côte d’Ivoire.

Installé à New York depuis plus de dix ans, l’artiste revient à ses racines avec cette exposition. Il s’appuie sur ses archives familiales pour mettre en lumière les trajectoires individuelles qui ont façonné une mémoire collective. Entre figuration et abstraction, il rend hommage aux figures emblématiques du Goumbé, comme le danseur légendaire Gary Cooper et la chanteuse Diécoumba. Il célèbre également les anonymes qui ont contribué à l’essor de cette culture.

À travers 16 œuvres : peintures, dessins et sculptures –, Carl-Édouard Keïta explore l’histoire des associations culturelles Goumbé. Ces dernières sont nées des migrations post-indépendance et ont joué un rôle essentiel dans la construction de l’identité ivoirienne.

L’histoire du Goumbé reflète la quête d’avenir d’une jeunesse, l’évolution d’une culture et la construction d’une identité. ‘’Goumbé’’ plonge dans le passé de ces associations, créées entre les années 1940 et 1960 par des migrants venus du Nord de la Côte d’Ivoire et des pays voisins. Structurées et hiérarchisées, ces communautés d’entraide ont émergé dans les quartiers populaires d’Abidjan, notamment à Treichville et Adjamé. Elles ont permis aux nouveaux arrivants de s’intégrer plus facilement.

Du 13 février au 12 avril 2025, la Galerie Cécile Fakhoury à Abidjan accueille ‘’Goumbé’’, la première exposition personnelle de Carl-Édouard Keïta en Côte d'Ivoire.
Du 13 février au 12 avril 2025, la Galerie Cécile Fakhoury à Abidjan accueille ‘’Goumbé’’, la première exposition personnelle de Carl-Édouard Keïta en Côte d’Ivoire.

L’artiste s’inspire du film ‘’Dans le Goumbé des jeunes noceurs’’ de Jean Rouch, qui documente cette époque effervescente. L’exposition ne se limite pas à la présentation d’œuvres. Elle s’impose comme une quête identitaire et soulève des questions sur la migration, la transmission et l’évolution culturelle.

Carl-Édouard Keïta cherche à retranscrire l’énergie et la vitalité de cette période à travers ses œuvres. Ses peintures aux couleurs éclatantes et ses dessins aux formes géométriques reprennent les codes du cubisme, du constructivisme et des arts premiers africains.

En complément, il présente six sculptures en bronze, réalisées à Grand-Bassam. Elles illustrent l’hybridité culturelle de la période post-indépendance. Les coiffures sophistiquées des femmes associent traditions mandingues et influences yéyé. Elles témoignent du dialogue entre héritage et modernité. L’exposition est en entrée libre. 

Abidjan Planet

Bouton retour en haut de la page