Interview: Dr BAKAYOKO MAMA TOGRABA parle de ses actions au sein de la CCI-Côte d’Ivoire, du Worodougou Lôgôba

Vice-Présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, Présidente de la Délégation régionale CCI Worodougou-Béré, représentant des Membres élus des Délégations régionales. Dr Bakayoko MamaTograba est par ailleurs pharmacienne. Elle nous parle de ses actions au sein de la CCI-Côte d’Ivoire, du Worodougou Lôgôba. 

En quoi consiste votre rôle ?

 Mon rôle en tant que Vice-Présidente consiste à accompagner le président Faman Touré dans la réalisation de son programme et la valorisation des entrepreneurs. Nous avons dix-huit (18) Délégations régionales avec soixante-six (66) membres élus. Les régions comptent plus de membres élus comparé à Abidjan. Je suis donc la représentante élue de ces soixante-six (66) membres. Mon rôle est de permettre à ceux-ci d’avoir une interconnexion, de promouvoir leur business et surtout de faire connaître la CCI-Côte d’Ivoire.

 Quelles sont ces actions que vous menez ? 

Faire connaître la chambre de commerce, accompagner chaque acteur par des formations, notamment sur le montage de dossiers pour avoir accès à des marchés publics.

La CCI-Côte d’Ivoire les aide à monter des dossiers pour être des opérateurs économiques reconnus, qui exercent dans la légalité. La CACI qui est un démembrement de la CCI-Côte d’Ivoire, joue un rôle qui est similaire à celui d’une juridiction judiciaire. Quand un opérateur rencontre un souci avec un partenaire, il peut passer directement par la CACI, qui rentre en négociation et traite le dossier en six (6) mois.

Il est donc plus avantageux pour les opérateurs de passer par la CACI qui est la Cour d’Arbitrage de Côte d’Ivoire que d’aller déposer un dossier en justice. Nous essayons de leur fournir la formation nécessaire pour qu’ils soient compétitifs à l’international.

 Le ratio de femmes entrepreneures est-il dominant ? 

Dans la région du Worodougou, on pourrait dire que les femmes entrepreneures sont majoritaires. Cependant, elles sont davantage présentes dans le petit commerce. Ce sont les hommes qui osent plus. Ils possèdent les boutiques, les magasins. Les femmes, en revanche, sont encore présentes dans les marchés, dans les petits commerces, et les petites industries. Ce sont elles qui portent le commerce dans notre région. Elles sillonnent toute la région en fonction des jours de marché, d’où le terme ‘’Lôgôdougou’’. Elles transportent leurs marchandises sur les véhicules, et comme leur activité n’est pas formalisée, on a tendance à ne pas les prendre en compte.

Que fait la CCI-Côte d’Ivoire en leur faveur ?

Nous les formons et nous communiquons avec elles en leur expliquant l’intérêt d’exercer dans le formel, notamment d’avoir un registre de commerce, faire sa déclaration fiscale d’existence aux impôts et bénéficier des avantages liés à ce système. Nous organisons des formations, des rencontres pour expliquer des éléments essentiels par exemple pourquoi adhérer à la CNPS et avoir sa facture normalisée

Quel bilan dressez-vous de l’édition précédente du Worodougou Lôgôba ?

La seconde  édition a été une réussite. Nous avons réussi à attirer des opérateurs économiques de la sous-région, ce qui a permis à de jeunes entrepreneurs de se faire connaitre. Parmi eux, un jeune entrepreneur de la filière Anacarde a commencé à exposer ses produits lors de la première édition du Worodougou Lôgôba. A partir de là, il a découvert des marchés, a participé au SARA, et a même atteint le salon de l’Agriculture à Paris. Aujourd’hui, il est membre élu de la CCI-Côte d’Ivoire. 

Le Worodougou Lôgôba offre des opportunités et c’est l’objectif que nous nous sommes assignés.

Au regard des opportunités d’affaires dont ont pu profiter les jeunes entrepreneurs, nous partons confiant pour la troisième édition.

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