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L’Attiéké Ivoirien inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO

Le 5 décembre 2024, l’Attiéké, a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Ce mets à base de manioc, préparé par les peuples lagunaires, s’est ainsi vu reconnaître son rôle important dans la culture et l’identité du pays.

Après avoir lavé la manioc, il est épluché

L’attiéké est un produit dérivé du manioc, cultivé principalement par les communautés lagunaires de la Côte d’Ivoire. La préparation débute par la culture et la récolte des tubercules de manioc. Après la récolte, les tubercules sont soigneusement lavés, épluchés et broyés avant d’être mélangés avec du manioc fermenté, afin d’obtenir une semoule qui sera ensuite cuite à la vapeur.

Préparation de l’attiéké

La cuisson, étape clé de la préparation, se fait dans des paniers garnis de feuilles de manioc ou dans des marmites. L’Attiéké est alors cuit à la vapeur jusqu’à obtenir une texture tendre et savoureuse. Après cuisson, il est retiré du feu et laissé refroidir avant d’être prêt à être consommé. Ce soin particulier apporté à la cuisson garantit à l’Attiéké sa texture légère et aérée, qui en fait un plat apprécié de tous.

Un savoir-faire transmis de génération en génération

La fabrication de l’Attiéké repose sur des compétences transmises informellement au sein des familles, généralement de mère en fille. Les femmes jouent un rôle fondamental dans toutes les étapes du processus : elles préparent, cuisinent, conservent et vendent l’Attiéké. Par cette activité, elles participent activement à la vie économique de leurs communautés, tout en garantissant leur autonomie financière. Les hommes, de leur côté, se chargent de la culture, de la récolte et du transport du manioc, complétant ainsi le rôle essentiel des femmes dans la chaîne de production.

Un plat de garba

Un plat au-delà des frontières ivoiriennes

L’Attiéké est bien plus qu’un plat quotidien pour les peuples lagunaires. Il est devenu un véritable symbole national, qui a su s’internationaliser. Commercialisé sous différentes formes, notamment en version déshydratée, l’Attiéké est désormais consommé au-delà des frontières de la Côte d’Ivoire. Il peut être accompagné de poisson thon frit, communément appelé garba, ou d’autres variétés de poissons, mais peut aussi être servi avec une sauce.

Attiéké mélangé à de l’huile rouge accompagné de sauce

Symbole de la culture ivoirienne

L’inscription de l’Attiéké au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO est un hommage à cette tradition vivante. Elle marque la reconnaissance mondiale de son importance, non seulement pour ses qualités nutritionnelles et gastronomiques, mais aussi pour son rôle fondamental dans l’identité culturelle de la Côte d’Ivoire.

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