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Marie l’Or d’Ivoire 2025 : la diaspora invitée à croire en l’Afrique

Lancée le vendredi 13 mai 2025 à la salle de conférence du Ministère des Affaires Étrangères, la 4ᵉ édition de Marie l’Or d’Ivoire a réuni des voix inspirantes autour du thème : « Diaspora, développement et paix : quelle stratégie nationale ? ». À travers des masterclass, la journaliste Marie Laure N’Goran invite la jeunesse ivoirienne, notamment celle de la diaspora, à croire en ses capacités et à s’engager activement pour l’avenir du pays.

La salle de Conférence du Ministère des Affaires étrangères, au Plateau, a servi de cadre au lancement de la 4ᵉ édition de Marie l’Or d’Ivoire. Événement citoyen, initié par la journaliste Marie Laure N’Goran, qui s’inscrit dans une démarche constante de valorisation des talents issus de la diaspora . Depuis sa création, Marie l’Or d’Ivoire s’impose comme un véritable espace de réflexion, de transmission et d’inspiration, tourné vers l’avenir du pays.

L’édition 2025, placée sous le thème « Diaspora, développement et paix : quelle stratégie nationale ? », a donné lieu à une masterclass marquée par des échanges profonds et des témoignages motivants. L’objectif était clair : interpeller la jeunesse ivoirienne, et plus particulièrement celle de la diaspora, sur son rôle crucial dans la construction nationale. Marie Laure N’Goran a souligné que les figures inspirantes ne sont pas toujours éloignées ou célèbres, mais bien souvent présentes dans notre quotidien. « Nous avons tous, dans notre entourage, des personnes qui nous ont marqués », a-t-elle confié. « À travers cette masterclass, nous voulons parler aux jeunes, les encourager à s’engager pour leur pays et à prendre le relais. »

Photo de famille

Plusieurs intervenants ont partagé leurs parcours et convictions. Robert Carle Empereur, Directeur général de Care Bridges International, a lancé un appel fort à la jeunesse : « Voyagez, oui, mais revenez en Afrique pour contribuer à son développement. Vous, les moins de 30 ans, êtes le futur de l’humanité. » Il a insisté sur la responsabilité de cette génération, dotée d’un potentiel immense.

Goli Kouamé, Directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, est revenu sur la politique gouvernementale en direction de la diaspora. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure organisation et d’une mobilisation efficace pour le développement national, en soulignant que les Ivoiriens de l’extérieur ont un rôle essentiel à jouer, qu’ils choisissent de revenir ou non.

Le témoignage de Maria Dion-Gokan a particulièrement marqué les esprits. Première « afro-caféologue » ivoirienne, elle œuvre à la valorisation du café des montagnes de Côte d’Ivoire. Elle partage également son orientation vers ce secteur. « L’absence de café ivoirien sur la scène internationale m’a poussée à agir. Je voulais faire entendre la voix de mon pays là où je résidais . Je me suis formée », a-t-elle expliqué.

Autre voix inspirante, celle de Mohamed Cissouma, expert naval international actif entre l’Inde, le Moyen-Orient et l’Afrique. Son parcours, n’a pas été rectiligne car de la faculté des mathématiques et physiques à l’université de Felix Houphouet Boigny, il s’est retrouvé à glaner différentes formations dont une dans le domaine maritime où il est aujourd’hui expert. Il partage, une véritable leçon de résilience. « Ce n’est pas une ligne droite. Mais la discipline, la rigueur et le travail bien fait sont les clés de la réussite », a-t-il confié à un public attentif.

Mme Malékah MOURAD-CONDÉ, DG de Côte d’Ivoire Tourisme, tenant le micro

La Directrice Générale de Côte d’Ivoire Tourisme, Mme Malékah MOURAD-CONDÉ, a pour sa part encouragé les jeunes à croire en leur potentiel tout en les invitant à la discipline et au travail. Non sans rappeler que la discipline et l’acharnement au travail doit être  »le mindset » qui les guide. Par ailleurs, elle a invité ces jeunes à s’orienter vers le tourisme déclarant que « Le tourisme se porte bien, mais il pourrait se porter encore mieux si nous avons une jeunesse audacieuse et innovante ».

Prenant l’exemple de Maria Dion-Gokan, qu’elle a qualifiée de “produit d’appel” pour la Côte d’Ivoire, elle a plaidé pour une meilleure valorisation des produits identitaires comme le café et le chocolat, qui doivent, selon elle, devenir des marques fortes à l’international.

Cette 4ᵉ édition de Marie l’Or d’Ivoire aura, une fois de plus, permis de tisser des liens entre les générations, de tracer des perspectives nouvelles et surtout, de raviver la flamme de l’espoir chez une jeunesse désireuse de contribuer à l’émergence de son pays.

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