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MASA : 30 ans au service de l’art africain

Le 13ème Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) a marqué les esprits en célébrant son 30ème anniversaire avec brio. Sous la direction énergique du nouveau Directeur Général, Abou Kamaté, cette édition a été une véritable réussite artistique et organisationnelle, mettant en lumière la jeunesse, l’innovation et l’entrepreneuriat.

Baptême du feu réussi pour le DG

Abou Kamaté, le directeur du MASA, a pris ses fonctions moins d’un an avant l’organisation du MASA 2024, le 21 juin 2023. Son objectif était de faire de cette édition une réussite artistique et organisationnelle, malgré le temps limité pour l’organisation. Après une semaine, il est clair pour tous que ce 13ème MASA a été une réussite, comme en témoignait l’enthousiasme des festivaliers. Lors de sa conférence de presse inaugurale, le DG avait annoncé un record de 2500 candidatures, une première dans l’histoire du MASA. Cette réussite peut être attribuée à la vision du DG et aux innovations qu’il a introduites, notamment la mise en avant de la jeune création et de l’innovation, la promotion des femmes artistes, l’ouverture d’un village MASA enfant et la création du prix féminin Henriette Dagri Diabaté.

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Les festivaliers ont pu profiter d’environ 300 spectacles dans 7 disciplines différentes, dont le conte, le cirque et les marionnettes, l’humour, le slam, la musique, le théâtre et la danse. Plus de 150 000 festivaliers ont vibré au Palais de la Culture, au Yelam’s à Treichville, à la Place Ficgayo de Yopougon, à la Place Inch’Allah de Koumassi, à Abobo et à l’Institut Français. Cette réussite est également le résultat d’une stratégie de communication efficace avant et pendant l’événement, avec des événements décalés à travers le district d’Abidjan. Cette édition a mis l’accent sur la jeunesse, avec pour thème principal « Jeunesse, Innovation, Entrepreneuriat ».

Le show des pays invités

Le Rwanda, pays d’Afrique invité d’honneur, a offert une prestation remarquable au MASA. Son ballet national a présenté un spectacle de danse rythmé par les tambours, où les filles ont exécuté une chorégraphie à la gestuelle gracieuse, tandis que les hommes, armés de sagaies, ont interprété avec majesté la danse guerrière du INTORE, symbole de bravoure après un retour de guerre. Cette performance a suscité l’enthousiasme du public et a illustré la coopération avec un pays qui, après avoir connu le génocide en 1994, s’ouvre aujourd’hui au monde.

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De son côté, la Corée du Sud, pays d’Asie invité spécial, a présenté deux tableaux : l’un humoristique et l’autre mettant en avant le taekwondo. La pièce « Nanta » a captivé le public avec l’histoire d’un mariage inattendu et les préparatifs chaotiques d’un banquet par des chefs cuisiniers, qui en dépit de leur réticence font face à l’injonction d’un manager intransigeant. Cette scène, riche en son et en expression corporelle, a été très appréciée. Ensuite, l’épisode du Kukkiwon a mis en avant le taekwondo, avec des athlètes aguerris exécutant des mouvements acrobatiques et des simulacres combats dignes des grands films. Cette performance a également été très appréciée par les amateurs de cet art martial.

Prix Henriette Dagri Diabaté

Le Prix Henriette Dagri Diabaté, l’une des nouveautés du MASA cette année, rend hommage à la chancelière honoraire de la Côte d’Ivoire, Henriette Dagri Diabaté, à l’origine de la création du festival. Cette récompense a été remportée par Lerié Sankofa, également connue sous son vrai nom Beugre Valérie.

Elle est une artiste ivoirienne polyvalente, alliant les talents de chanteuse, danseuse et percussionniste, et se démarque par son style musical unique baptisé « Afro light ». Elle mêle avec harmonie les sonorités traditionnelles africaines aux influences modernes, offrant ainsi un travail artistique singulier qui marie subtilement traditions et modernité, et lui confère une place particulière dans le paysage musical ivoirien.

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Deux autres prix ont été décernés à de jeunes talents, notamment le prix CEDEAO pour soutenir les artistes du slam et de l’humour, des genres encore peu visibles dans le secteur artistique. Le prix du meilleur jeune humoriste a été attribué au Guinéen Bappa Oumar, tandis que celui du meilleur jeune slameur est revenu à l’Ivoirien Nin’wlou.

Rendez-vous est donc pris pour un MASA plus époustouflant en 2026.

Texte : MANO

Photo : MASA

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